Ce partenariat avec la manufacture de haute horlogerie Vacheron Constantin a été l’occasion de collaborer avec Corentin Ollivau, graveur en ornement, afin de réaliser un écrin d’exception sur le thème des villes-lumières. Puisque ce coffret sera exposé dans la boutique de la rue de la Paix, la ville dont il serait question ici est Paris. Il m’a semblé primordial de lier nos deux métiers en un seul tout, afin de donner du sens à ce projet.

Ainsi c’est bien sûr par le décor que nous avons pu faire de cet écrin un support d’histoire, mais la forme non plus n’a pas été choisie au hasard. La forme circulaire a été induite par le travail de tournage. Le cercle peut signifier la finitude, et nous avons trouvé ce parallèle pertinent par rapport à l’idée de vanité liée au temps et à la montre. Il peut symboliser aussi le mouvement, qui entrait en résonnance avec la gestuelle de déploiement de la montre.

Sa forme particulière, basée sur un équilibre entre le Plein et le Vide, nous a poussé à nous intéresser à la pensée Taoïste, qui nous apprendquelastructured’unobjet(lePlein) ne fait que mettre en valeur tout son potentiel (le Vide). Ici la montre est pleinement mise en valeur une fois déployée, dans le vide central de l’écrin. La réelle structure pourrait donc ne pas être le contour en bois… Ce vide anime l’écrin comme un cœur animerait un être, il le rend par là unique et plein de sens.

Nous avons décidé pour la signification du décor gravé de nous pencher sur le thème ésotérique de la géographie céleste de Paris, qui nous ramenait à la naissance de la ville, à l’époque de Lutèce. La course du soleil au- dessus de la Seine aurait donné aux premiers habitants de la ville un indice temporel précis dans leur calendrier : ici encore nous avons trouvé un rapport avec l’horlogerie. Le développement de la montre sur son socle, au-dessus de la représentation gravée du plan de Paris, peut être un clin d’œil à la course du soleil au-dessus de la Seine.

Ce projet, pour être mené à bien, a nécessité l’intervention de plusieurs partenaires en plus de la manufacture, comme le CNAM, la société MU-Tech ou encore Jean-Baptiste Viot, un horloger indépendant de renom.

Pas moins de 2400 heures auront été nécessaires pour concevoir, prototyper et fabriquer cet écrin.